Disparition de l’abeille dans le monde et en Provence
L’origine du projet est lié en premier lieu a la disparition de l’abeille depuis 2004, qui engendre une prise de conscience par l’homme du rôle essentiel de cet insecte pollinisateur, acteur principal de notre environnement par la production des semences et alimentaire.
La climatologie s’installe en Provence , la qualité de la lumière du soleil, la pollution de l’air, la déficience génétique de l’abeille entraînent un grave déclin des colonies.
Agriculture et apiculture intensives, lobbying et fausses croyances concernant l’abeille noire provençale (agressivité et manque de rendement), la sélection génétique a marqué le pas vers sa disparition au profit de » l’abeille buckfast » croisement entre l’apis mellifera mellifera et l’apis lugustica, qui a pour conséquence la perte d’un écotype génétique remarquable pour son adaptation environnementale.
Les actions de l’homme sur son environnement entraînent la disparition des autres insectes pollinisateurs, plus fragiles mais qui agissent comme de véritables acteurs collaboratifs avec les abeilles.
Face à cette disparition, il était urgent de construire un plan d’action pour trouver des solutions territoriales, afin de freiner l’effondrement des colonies d’abeilles par des projets relais… les ruchers école citoyens.
La difficulté pour s’approvisionner en essaims de bonne qualité
L’association s’est engagée depuis 2012 à monter des ruchers écoles citoyens pour regrouper divers publics autour d’un jardin, d’un terrain privé, associatif ou communal, ayant pour objectif d’informer, de sensibiliser, d’éduquer aux rôles de l’abeille dans l’environnement.
En effet, l’abeille est vitale par son impact dans le règne végétal, par sa valeur dans sa représentation culturelle .
L’apiculture doit reprendre son rôle de transmission dans ses techniques d’élevage, en prenant soin de conserver les richesses nutritives et thérapeutiques que nous offrent la ruche.
Les ruchers écoles ont démarré leur actions de sauvegarde, mais nous nous retrouvons dans une impasse concernant la qualité des colonies de race modifiée et leur disparition. Ces races posent aussi des problèmes sur la durée de reproduction des reines avec des conséquences sur la population des mâles ou faux bourdons.
En effet les approvisionnements des essaims sont issus d’élevage de race buckfast, fragilisée par l’insémination artificielle et le recoupage de toutes races vendus sur le marché apicole. Ces mélanges de races n’ont aucune adaptation sur les problèmes liés à la climatologie et aux nouveaux prédateurs comme le frelon asiatique.
D’autre part, ces élevages sont nourris au sirop de glucose, selon des techniques professionnelles qui visent à pousser l’abeille à produire du miel. Ce type d’élevage freine l’abeille dans sa préservation.
* Objectifs des ruchers écoles et du conservatoire
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- En premier lieu, la création du conservatoire est de préserver l’abeille noire dans son milieu naturel régional, sur deux sites :
sur le Parc Régional de Camargue
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- Autour de ces conservatoires, il est important de maintenir un champs pollinique et nectarifère déjà existant, le répertorier, le développer pour que l’abeille soit actrice de son rayonnement végétal.
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- De monter ou de réhabiliter des Apiers ou murs en pierre sèches, patrimoine existant en région Paca.
Certains ont été restaurés ou répertoriés, aucun réhabilités dans sa fonction première de lieu d’élevage et proche de l’homme (le musée de la Crau à Salon-de-Provence et la maison d’édition Alpes de lumière ont édité des ouvrages sur ce type de patrimoine rural).
- De monter ou de réhabiliter des Apiers ou murs en pierre sèches, patrimoine existant en région Paca.
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- Remonter des ruches ou habitats pour les abeilles originaires de l’environnement local qui existait au siècle dernier en Provence comme la paille de seigle ou la canne de Provence issue l’écosystème de la Camargue.
Ce type de ruches pérennise les colonies dans un espace naturel proche de l’état sauvage et du nombre d’or: C’est un habitat qui renforce l’abeille noire.
- Remonter des ruches ou habitats pour les abeilles originaires de l’environnement local qui existait au siècle dernier en Provence comme la paille de seigle ou la canne de Provence issue l’écosystème de la Camargue.
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- Travailler en archéologie expérimentale sur les savoirs-faire ruraux par des recherches historiques sur l’apiculture provençale et acter ces informations précieuses sur l’apiculture de transmission sur les ruchers écoles citoyens.
Nous pensons créer un rucher romain sur le musée de l’Arles Antique de la ville d’ Arles avec des ruches cylindriques et en terre.
- Travailler en archéologie expérimentale sur les savoirs-faire ruraux par des recherches historiques sur l’apiculture provençale et acter ces informations précieuses sur l’apiculture de transmission sur les ruchers écoles citoyens.
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- Fournir en abeilles noires les ruchers écoles citoyens en région Paca.
Recréer une dynamique de transmission sur l’élevage apicole et à moindre coût. Ces méthodes de travail sont en élevage biodynamique et selon des méthodes de cours complet d’apiculture de Layens et Gaston Bonnier.
- Fournir en abeilles noires les ruchers écoles citoyens en région Paca.
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- Ouvrir des lieux de formation à l apiculture traditionnelle, une initiation aux métiers de la terre, au travail manuel, aux métiers de l’environnement.
Plan d’action autour du conservatoire
1. Préserver l’abeille noire dans son milieu naturel
Protéger l’abeille noire, c’est protéger le végétal et la biodiversité.
2. Maintenir un champ pollinique et nectarifère déjà existant
Améliorer son rayonnement végétal sur deux zones de protection:
• une zone forestière méditerranéenne, natura 2000.
• une zone humide, le delta de Camargue prés du Vaccares.
3. Collaborer avec deux centres de recherches liées aux Parcs régionaux
Un partenariat fort avec les communes participatives à ce projet, par leur aide à la protection de ces sites pour favoriser leur développement génétique et préserver les colonies sur du long terme, par leur aide à la communication sur les recherches effectuées.
4. Créer un espace d’information sur les insectes pollinisateurs pour la protection des plantes et auxiliaires auprès des agriculteurs
Les conservatoires ont pour objectif d’être un centre de formation auprès des agriculteurs sur l’intérêt de cette préservation, du rôle des insectes pollinisateurs et de leur impact sur l’ensemble de la faune et de la flore.
5. Remodeler l’environnement
En ayant un impact sur la sensibilisation des communes, des paysagistes, jardiniers, professionnels du végétal liés à l’abeille, nous aider à monter une nomenclature sur les plantes mellifères sauvages ou cultivées, encourager ce type de plantations, développer ces plantes attractives pour l’abeille et comprendre la biodiversité pour une agriculture respectueuse de l’environnement.
6. Susciter des vocations et entretenir la transmission
Favoriser la réinsertion des jeunes et adultes en les ouvrant aux métiers de la terre et à l’agriculture bio. Recréer une dynamique de transmission sur l’élevage et les méthodes apicoles à moindre coût auprès de tous les publics qui pourront installer des ruches sur leur propre territoire.
7. Ouvrir un champ d’action sur l’alimentation bio
Former autour de ce rucher des acteurs capables de suivre cette orientation.
8. Ouvrir un lieu de rencontres intergénérationnelles
Un lieu d’apprentissage au respect du travail de l’autre.
C’est une prise de conscience de la fragilité de l’environnement, une ouverture vers l éducation et à la biodiversité : c’est un message concret et réaliste mais qui porte l’espoir d’un changement de notre société vers la communication et les savoirs.
9. Une demande croissante
En raison d’une demande de plus en plus grande de montage de projets de création de ruchers écoles citoyens, nous nous trouvons dans une impasse territoriale pour achalander des essaims de bonne qualité afin de conserver ces valeurs de transmission et de préservation.
En effet, la demande des partenaires scolaires sur les projets pédagogiques sur l’abeille noire est en augmentation pour leur fournir des colonies d’observation, ainsi qu’aux particuliers qui désirent placer une ruche dans cet espace.
D’autre part, vue la demande des élus des communes de villes ou villages en région PACA, sensibilisés à ce type de projet, porteur de valeurs de transmission et de citoyenneté, en collaboration avec les consommateurs acteurs qui veulent se diriger vers un changement de comportement social par le biais du jardin des Avettes, il nous manque une coordination sur l’élevage et nous voulons rester dans une cohérence de préservation de l’abeille noire.
Le concept d’une ruche… une école existe depuis longtemps dans sa pratique .
le rucher école citoyen reste différent dans les pratiques apicoles par l’élevage en biodynamie qui se définit par:
• Le non nourrissement au sucre pour pousser l’élevage des abeilles.
• La nécessité de construire leur propre cire.
• Prohibition de l’insémination artificielle.
Le conservatoire pratique ses mêmes concepts et sera un lieu de partage en s’appuyant sur l’aspect scientifique par l’observation des colonies et sur la transmission de savoir-faire liés à l’apiculture traditionnelle comme la ruche en paille et les Apiers (ou murs à abeilles) qui permettront de soutenir l’abeille noire dans sa globalité.
Ces ruchers écoles n’ont pas le but et l’objectif de faire de la production, mais de la préservation, en installant un habitacle favorable.
Ce type de ruche en paille pérennise les colonies dans un espace naturel proche de l’état sauvage et du nombre d’or:
C’est un habitat qui renforce l’abeille noire par trois points essentiels:
• L’abeille construit sa propre cire , élément essentiel à la santé de l’abeille.
• L’abeille se nourrit essentiellement de miel (l’alimentation de complément avec du sirop de glucose ou autre étant un poison pour l’organisme de cet insecte).
• L’élevage des reines sera effectué par la colonie qui produira sa propre sélection.
• Favoriser l’habitat à l’abeille comme les ruches en paille, terre ou roseaux, les Apiers (ou murs en pierres sèches).
Les Apiers appartiennent à un patrimoine régional reconnu, auquel le musée de la Crau à Salon de Provence et la maison d’édition Alpes de lumière ont consacré des ouvrages. Certains ont été restaurés ou répertoriés, peu ont été réhabilités dans leur fonction première de lieu d’élevage, proche de l’habitation de l’homme.
Par l’expérience acquise, par des techniques de travail et d’élevage sur des types de ruches liés à l’environnement historique du matériau, nous pouvons arriver à consolider l’abeille noire et sa colonie.
Dans un contexte environnemental, la race d’abeille noire provençale a complètement disparu sur le territoire, sauf en Camargue qui est restée relativement préservée par son espace et par le peu d’occupation d’apiculteurs professionnels dans ce secteur.
Les recherches faites par les conservatoires de l’abeille noire en France, et l’expérience des apiculteurs qui travaillent en biodynamie, ont permis de constater de l’intérêt pour cette abeille.
L’abeille est menacée également par la pauvreté végétale de son environnement, les pluies acides, la pollution de l’air et la lumière du soleil (climatologie).
Il est urgent d’implanter sur le territoire PACA des ruchers écoles citoyens afin de préserver l’abeille, donc notre agriculture, notre alimentation et notre santé par un projet citoyen sur la biodiversité. Il s’agit de mettre en place deux conservatoires de profil végétal différent autour duquel s’organiseront des échanges de pratiques d’élevages et de pratiques citoyennes scientifiques.
Chaque adhérent au rucher école pourra y apporter sa graine d’observation, des enfants aux personnes âgées, dans le seul et unique but de protéger collectivement l’abeille, en agissant concrètement et directement à sa préservation en étant acteurs conscients de ce changement.
C’est une aide collective par le biais d’un jardin mellifère en partageant chacun ses expériences dans la compréhension que la ruche est un exemple de fraternité, de solidarité et de partage.
Les communes du Pays d’Arles, en particulier Fontvieille, Mollégès ont été sensibles à ce projet pour intervenir comme acteurs et partenaires, de même que les publics scolaires et les habitants de ce secteur.
Les autres conservatoires en France
▷ L’Arbre aux abeilles Pont de Mont-de-Montvert /Lozère
▷ Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne de l’île d’Ouessant
▷ Association conservatoire de l’abeille noire Limousine
▷ Conservatoire du patrimoine du Freinet (l’île de Porquerolles)
▷ Conservatoire de l’abeille noire de Savoie
▷ Fédération européenne des Conservatoires de l’abeille noire
Ces conservatoires restent liés par le centre de recherche Pollinis au niveau de l’Europe pour les études et les comportements liés à cet écotype.
Ils sont des centres d’études privilégiés d’échanges sur nos observations liés au comportement de l’abeille par rapport à son environnement.
La France reste porteuse principale de cette recherche pour inciter l’Europe à reconnaître ce type d’élevage. Sur des îles protectrices de pollution génétique, ils existent des conservatoires dans les Pays Bas et en Allemagne. L’Allemagne qui a été un des premiers pays à développer l’élevage en apiculture biodynamique.
Aujourd’hui aucune recherche viable a été faite sur la biologie de l’abeille noire qui reste adapté à un environnement local sur la biodiversité, de l’élevage et du comportement de la reine. Également des populations naturelles de faux bourdons qui sont des facteurs essentiels sur la reproduction et la santé de l’abeille et de l’avenir du végétal.
Les chercheurs connaissent ces problématiques mais aucune étude sérieuse n’a été posé malgré le fait que les conservatoires apportent des réponses concrètes à ce type d’élevage et du comportement de l’homme sur l’abeille. Ces centres de recherches constatent l’impact de l’élevage et de l’habitat sur le cheptel sans avoir de correspondance immédiate avec les produits phytosanitaires.